Prothèse totale de hanche

Prothèse totale de hanche à Annecy - Dr Rollier

Arthrosport Argonay - Prothèse de hanche

Ces quelques lignes ont pour but de vous donner des informations complémentaires, en vue de ce type d’intervention chirurgicale. Elles vous aideront à mieux appréhender la consultation avec votre chirurgien et mieux comprendre votre opération et ses suites opératoires. La prothèse totale de hanche est une intervention dite fonctionnelle c'est-à-dire dans le but d’améliorer votre fonction. Ainsi ce n’est pas une intervention obligatoire et il est toujours possible de différer l’intervention, ou de demander des informations complémentaires avant celle-ci, que vous ayez ou non signé le consentement pour l’intervention.

QU'EST-CE QU’UNE PROTHESE TOTALE DE HANCHE ?

L’objectif de cette intervention est de remplacer l’articulation coxo-fémorale (articulation entre le bassin et la partie supérieure du fémur) par une articulation en métal plastique ou céramique. La prothèse totale de hanche est la prothèse qui est la plus aboutie et qui donne les meilleurs résultats en termes d’indolence, de fonction et de longévité avec une durée de vie de 25-30 ans. Elle a pour but de traiter les phénomènes douloureux mais aussi de redonner de la mobilité à l’articulation afin de traiter la boiterie mais aussi limiter les risques de dégradation des articulations sus et sous-jacentes (rachis lombaire et genou). Elle se compose d’une cupule métallique (titane ou inox) mise en place dans le bassin et d’une tige mise en place dans le fémur, et d’une interface qui reconstruit l’articulation proprement dite que l’on appelle le couple de frottement. Ce dernier peut être une articulation céramique – céramique, métal-polyéthylène ou céramique-polyéthylène selon les cas. La tige et la cupule sont actuellement revêtues d’un revêtement spécifique à base de poudre d’os (hydroxy- apatite) qui permet une fixation biologique sans ciment avec de bons résultats à moyen et à long terme. D’après une étude réalisée récemment la survie de la tige utilisée est de 93% à 30 ans ce qui signifie que 93% des prothèses sont encore en place 30 ans après leur pose.

RECUPERATION RAPIDE APRES PROTHESE TOTALE DE HANCHE 

L’objectif actuel après une chirurgie prothétique de hanche est une récupération rapide afin de limiter la période d’immobilisation post-opératoire et permettre un retour rapide aux activités. Ceci ne doit cependant pas compromettre les résultats ni à moyen, ni à long terme. 

La clinique d’Argonay et notamment le Docteur Rollier ont été à l’origine de cette récupération rapide après prothèse dans la région d’Annecy, et les protocoles ont continué à évoluer au fil du temps. A l’heure actuelle, la plupart des patients sortent 2 jours après leur opération. Leur départ dépend avant tout de leur ressenti et leur capacité à regagner leur domicile. Les critères de sortie étant : la capacité à se coucher et se lever seul, à se déplacer dans l’établissement avec 2 cannes et à monter/ descendre les escaliers, notre but étant d’assurer leur confort et leur sécurité à la maison.

Le protocole post opératoire débute avant la chirurgie par une réunion donnée à la clinique par l’infirmière référente qui suit les patients également au quotidien lors de leur hospitalisation et répond à leurs questions après leur retour à domicile.

Les patients sont levés le plus souvent avec un appui complet sur leur membre opéré et sans limitation dans la mobilisation le jour même de l’opération. L’équipe les incite également à s’autonomiser rapidement. La douleur est traitée par des infiltrations anesthésiques réalisées lors de la chirurgie puis par un traitement antalgique adapté.

L’objectif est l’abandon des cannes après 10-15 jours, la reprise des activités quotidiennes et de la conduite après 3 semaines à 1 mois. Ces données sont bien sûr à moduler au profil du patient.

La reprise d’activités physiques lourdes ou d’activités à impacts tels que la course à pied ou le ski nécessite un délai de 3 mois, temps nécessaire à la fixation de la prothèse et à la cicatrisation des tissus péri-articulaires.

OPTIMISATION FONCTIONNELLE APRES PROTHESE TOTALE DE HANCHE 

L’utilisation de voies d’abord mini-invasives, préservant les structures péri-articulaires, permettent de faciliter la récupération immédiate, limiter les risques de luxation (déboîtement), et améliorer les sensations lors de la pratique d’activités physiques.

L’implantation de prothèses sans ciment avec un revêtement à base de poudre d’os (hydroxy-apatite) avec un design adapté permettent le plus souvent une fixation durable, une bonne tolérance et l’absence de douleurs significatives y compris à l’effort.

Associé à une chirurgie mini-invasive, l’utilisation de têtes prothétiques de gros diamètre ou de cupules à double mobilité permet de réduire le risque de déboîtement au-dessous de 1%, rendant ainsi possible la pratique de la plupart des activités avec une prothèse de hanche.

La prescription de protocole de rééducation adaptés, grâce un planning d’activité défini en préopératoire de manière individuel augmente les chances de revenir à un niveau d’activité satisfaisant.

PLANNING PERI-OPERATOIRE APRES PROTHESE TOTALE DE HANCHE 

1. Les différentes démarches ont été expliquées par le chirurgien puis reprises par sa secrétaire, comprenant les démarches administratives et la préparation à l’intervention.

2. Bilan préopératoire:
La prothèse totale de hanche est une intervention importante qui nécessite un bilan médical et chirurgical préopératoire.
- visite chez votre dentiste afin de réaliser un bilan et un éventuel traitement pour éliminer tout risque infectieux d’origine dentaire
- consultation chez un cardiologue, qui fera un bilan cardio-vasculaire, demandera d’éventuels examens complémentaires avant l’intervention, et adressera un courrier à notre médecin anesthésiste pour donner les conclusions et les recommandations pour l’intervention
- Bilan urinaire : Examen bactériologique des urines à faire dans un laboratoire au moins 15 jours avant l’opération, afin que votre médecin traitant puisse traiter par antibiotique une éventuelle infection urinaire.
- Prise de sang : Amener le résultat lors de la visite avec le médecin anesthésiste
- Préparation cutanée avant l’opération selon les consignes remises par écrit. Cette préparation doit être respectée scrupuleusement pour réduire au maximum le risque infectieux.

3. L’hospitalisation:

Vous serez hospitalisé(e) la veille de l’intervention, et serez opéré (e) le plus souvent dans la matinée. L’heure d’entrée à la clinique vous sera précisée par ma secrétaire.
La veille au soir de l’opération, vous aurez la visite du médecin anesthésiste, ainsi qu’une nouvelle douche antiseptique.
L’hospitalisation durera 5 à 7 jours, suivie soit d’un retour à domicile, soit d’un transfert en centre de rééducation, comme envisagé lors de la consultation.
Si un centre de rééducation est envisagé, il faut que les formalités soit faites lors de la consultation afin d’envoyer la demande au centre pour avoir le maximum de chance que la place soit retenue.

4. L’anesthésie:

Le type d’anesthésie (générale ou rachianesthésie) sera envisagé lors de la consultation d’anesthésie. Le médecin anesthésiste évoquera avec vous les avantages et inconvénients de chaque type d’anesthésie et décidera avec vous de l’option retenue pour l’intervention.


5. L’intervention:

L’opération a lieu à la clinique d’Argonay au bloc de chirurgie orthopédique
La durée d’intervention est de 1 heure en moyenne.
            Cette dernière est guidée et personnalisée par les choix faits entre le patient et son chirurgien (voie d’abord, type d’implants) tenant compte du patient et de ses objectifs.


6. Les suites opératoires:

Suites immédiates après l’intervention : vous resterez en salle de réveil environ 2 heures après l’intervention en surveillance. 
Port d’une attelle la première nuit selon les cas (temps du réveil musculaire)
1er lever : l’appui est autorisé soulagé par 2 cannes quelques heures après l’intervention.  De la glace est appliquée sur la hanche.
Le lendemain de l’opération, le lever se fait avec le kinésithérapeute.
Pansements : les pansements sont changés par l’infirmière à l’ablation des drains à la clinique (1er jour), puis 2 fois par semaine et les agrafes sont enlevées 15 jours après l’intervention.
Traitement : le traitement anti-inflammatoire permet de diminuer l’œdème, et le risque d’ossifications, s’il n’y a pas de contre-indication à celui-ci. Le traitement antalgique (Morphine ou dérivés) est utilisé pour lutter contre la douleur, et adapté au seuil de cette dernière
Un traitement anticoagulant est prescrit pour 1 mois afin de minimiser le risque de phlébite après l’intervention. C’est une injection sous cutanée à faire par une infirmière tous les soirs, ainsi que deux prises de sang par semaine pour vérifier la bonne tolérance de ce traitement vis-à-vis des plaquettes. S’il y avait avant l’intervention un traitement anticoagulant pour une autre raison, celui-ci sera modifié selon les instructions de votre cardiologue, et du médecin anesthésiste.

7. Les complications:

La prothèse totale de hanche est une intervention de pratique régulière, bien codifiée, cependant c’est une opération importante. Voici quelques complications, parmi les plus courantes qui peuvent arriver après l’intervention
L’infection est une complication rare, de l’ordre de 1% après une prothèse de hanche, mais elle peut être très grave. Elle nécessite si elle survient précocement après l’intervention un lavage de l’articulation, un traitement antibiotique long de 3 mois. Lorsque l’infection est plus tardive, et touche l’os, il faut parfois enlever la prothèse, puis en remettre une 45 jours plus tard lorsque le traitement antibiotique a permis d’éliminer la bactérie.
Il faut bien respecter les consignes de préparation cutanée avant l’intervention, et consulter votre médecin lorsque vous aurez votre prothèse en cas de fièvre, pour savoir s’il faut vous mettre aux antibiotiques pour ne pas risquer de contaminer la prothèse (angine par exemple).
Le risque vasculo-nerveux existe (lésion d’une artère, d’une veine ou d’un nerf, car les vaisseaux et nerfs se trouvent près de l’articulation et il y a un risque potentiel de lésion. Ceci est exceptionnel.
La douleur n’est pas réellement une complication. Elle est modérée mais présente quelques jours après l’intervention. En principe, la douleur au repos est absente ou faible lors de la sortie de la clinique 7 jours après l’intervention. 
Inégalité de longueur des 2 jambes. Il y a souvent une plus différence de      longueur entre les 2 jambes après l’intervention souvent non perçue. Lorsque cette différence est perçue et gênante, elle peut nécessiter une compensation par semelle
La fracture des composants céramiques (tête ou insert) est rare avec les nouvelles céramiques (inférieur à 1/1000), mais doit conduire à éviter les sports impliquant des chocs violents (football, rugby etc…)
Luxation : Lors de l’utilisation d’une cupule avec polyéthylène mobile le risque est faible. Lors de l’utilisation de composants en céramique le risque est plus important, mais l’utilisation d’une grosse tête de 36mm minimise ce risque.
Cette liste ne comprend pas toutes les complications, mais les autres complications sont exceptionnelles.

8. Suivi:

Un contrôle clinique en consultation est prévu au 60ème jour avec une radiographie. Une température supérieure à 38°, une douleur persistante inexpliquée, des problèmes lors de la rééducation, ou toute autre problème doit conduire à reprendre contact soit auprès du cabinet, soit auprès de la clinique d’Argonay.
Un nouveau contrôle est réalisé à 1 an puis tous les 5 ans afin de suivre l’éventuelle usure de la prothèse et son évolution avec les modifications osseuses liées au vieillissement du patient.
Pour les patients pratiquant des activités sportives régulières le suivi peut être réduit à 2 ans.


POURQUOI UNE PROTHESE A DOUBLE MOBILITE?

Document PDF à télécharger au sujet de l'intérêt prothétique de la double mobilité.
Dr Rollier - Pourquoi une prothèse à double mobilité?
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