L’âge
: Il existe un lien fort entre l’âge et l’augmentation de la fréquence de l’arthrose. Saviez-vous que 80 % des personnes qui souffrent d’arthrose sont âgées de plus de 65 ans ? Cela ne veut pas dire pour autant que l’arthrose est un mécanisme normal du vieillissement, c’est une vraie maladie.
L’hérédité
: La génétique joue également un rôle dans l’apparition de l’arthrose. Les études menées sur les jumeaux montrent que la part de l’influence génétique varie entre 39 et 74 % selon la localisation de l’arthrose.
Le surpoids
: Les articulations sont plus sollicitées chez une personne obèse que chez une personne dont la corpulence est normale : un surpoids de 5 kg, par exemple, augmente le risque de survenue d’arthrose de 40 %. Le lien entre la surcharge pondérale et l’arthrose va même plus loin que le simple effet mécanique : il semblerait, en effet, que la graisse puisse produire des substances impliquées dans l’inflammation, ce qui pourrait favoriser l’apparition d’une arthrose.
Autres causes
: De nombreux autres facteurs peuvent prédisposer à l’arthrose, comme certaines anomalies articulaires, la sollicitation excessive d’une articulation (port de charges lourdes, flexions répétées…), la répétition de gestes stéréotypés (travail à la chaîne…), les traumatismes ou la pratique intensive de sports à risques (rugby, judo, haltérophilie…).
La douleur:
La douleur est l’un des symptômes qui apparaît en premier. Les douleurs de l’arthrose ont une particularité, elles sont de type « mécaniques », c’est-à-dire qu’elles se déclarent surtout lorsque l’articulation est mobilisée : lors de la marche ou d’un changement de position, à la montée ou à la descente des escaliers… Elles peuvent être plus importantes au cours de la journée et sont soulagées par le repos.
La raideur:
Une certaine raideur peut se manifester au niveau de l’articulation arthrosique, notamment après un moment de repos. Le matin, au réveil, l’articulation concernée peut être raide et aura besoin d’un « dérouillage » de quelques minutes… Si aucun traitement n’est entrepris, la souplesse de votre articulation diminuera progressivement et le dérouillage matinal sera plus long.
Les épisodes inflammatoires:
L’arthrose peut provoquer de temps en temps des épisodes inflammatoires au sein de l’articulation, des « crises ». Ces épisodes sont transitoires et correspondent à la destruction des fragments de cartilage qui se sont détachés dans l’articulation. Lors d’une crise inflammatoire, l’articulation sera plus douloureuse et pourra être rouge et gonflée. La douleur peut vous réveiller la nuit, la raideur matinale est plus importante et le temps passé à « dérouiller » l’articulation plus long. La survenue de ces crises doit vous inciter à aller consulter votre médecin qui pourra adapter votre traitement.
Les déformations:
L’arthrose peut entraîner des déformations des articulations, principalement lorsqu’elle affecte les doigts ou les pieds. Par un processus encore mal connu, lorsque la déformation arrive à son terme, la douleur s’estompe.
Ménager son articulation:
L’articulation arthrosique ne doit pas être sollicitée inconsidérément. Par exemple, en cas d’arthrose de la hanche ou du genou, il est conseillé d’éviter les longues marches et les stations debout prolongées. Il faut en quelque sorte « économiser » son articulation arthrosique… Ce qui ne veut pas dire rester au lit, bien au contraire !
Bouger malgré l’arthrose:
Il est capital de continuer à pratiquer une activité physique régulière en cas d’arthrose. Il s’agit de trouver le juste milieu entre ne rien faire, qui aboutit à une faiblesse musculaire nocive pour l’articulation et votre moral, et forcer sur votre articulation, ce qui risquerait d’accentuer les douleurs et d’accélérer l’usure du cartilage. Vous avez le choix dans le type d’activité, mais, de préférence orientez-vous vers des activités douces comme la marche, le golf, le cyclisme, la natation… Il vous faudra adapter la durée et l’intensité à la gêne que vous ressentirez.
Perdre du poids:
Si vous êtes en excès de poids la perte de poids est essentielle dans la prise en charge de l’arthrose, qu’elle soit située au niveau du genou, de la hanche, de la colonne vertébrale… Perdre du poids va soulager vos douleurs et ralentir l’évolution de la maladie.
Suivre une rééducation:
La rééducation, avec l’aide d’un kinésithérapeute, est capitale. Elle pourra vous aider à préserver la stabilité de votre articulation, à conserver une certaine souplesse et à favoriser la réparation du cartilage.
Porter des appareillages:
Des attelles peuvent être prescrites par votre médecin pour :
-Soulager vos douleurs,
-Améliorer la stabilité de l’articulation et diminuer le risque de chute (avec une genouillère par exemple en cas de gonarthrose)
-Prévenir les déformations, notamment au niveau des doigts.
Le port de semelles plantaires peut également soulager les douleurs en cas d’arthrose du genou, de la hanche ou du pied.
Prendre des médicaments:
Les médicaments antalgiques de palier 1 vont permettre de lutter contre vos douleurs. Lors d’une poussée inflammatoire, votre médecin pourra vous prescrire un médicament anti-inflammatoire. Il existe également des médicaments dits « anti-arthrosiques symptomatiques d’action lente » limités au traitement symptomatique à effet différé dans l’arthrose de la hanche et/ou du genou.
Recevoir des infiltrations de corticoïdes:
Dans certains cas, si vos douleurs sont rebelles aux médicaments ou en cas d’épanchement articulaire, il sera possible de réaliser une injection intra-articulaire de corticoïdes. Ce geste peut soulager vos douleurs rapidement mais sur une courte période.
Envisager une viscosupplémentation ou une infiltration de PRP:
Le principe de la viscosupplémentation est de pallier l’insuffisance qualitative ou quantitative du liquide synovial de l’articulation arthrosique en l’enrichissant par une substance viscoélastique composée d’acide hyaluronique.
La viscosupplémentation a pour objectif de redonner davantage de mobilité à votre articulation et de soulager vos douleurs.
Le PRP est un concentré de plaquettes bien supérieur au taux normal, obtenu par centrifugation de sang autologue, prélevé sur le patient, qui permet d’enlever les autres composés du sang, globules rouges et blancs. Le PRP a des propriétés cicatrisantes par ses facteurs de croissances.
Ces plaquettes (responsable de la formation de caillots lors de la coagulation sanguine) libèrent, au contact de la lésion ostéocartilagineuse du genou, ou des lésions ligamentaires et tendineuses, une douzaine de puissantes protéines contenues dans les granules alpha des plaquettes, relâchées lors de l’activation des plaquettes, et responsables de la cicatrisation tissulaire.
Le PRP peut accélérer le processus de cicatrisation de l'arthrose; d'une lésion d'un ligament ou d'un tendon en raison de la présence de facteurs de croissance essentiels stimulant la formation des vaisseaux, des cellules osseuses, cartilage, etc…
Se faire opérer:
Si vous n’êtes pas soulagé après un traitement rigoureusement suivi, qui conjugue à la fois adaptation de votre hygiène de vie, rééducation et médicaments, il pourra être envisagé la mise en place d’une prothèse au niveau de la hanche ou du genou. Ces prothèses vont remplacer tout ou partie de votre articulation arthrosique.
Si l’arthrose de votre hanche ou de votre genou est due à une déformation, un autre type d’intervention chirurgicale pourra être proposé : il s’agira de corriger la déformation pour soulager l’articulation. C’est ce qu’on appelle une « chirurgie conservatrice ».
arthrose annecy